Près de Craon. Un adolescent de 16 ans amputé après une collision avec une voiture

Faits divers. Un octogénaire percute la moto d'un adolescent de 16 ans près de Bouchamps-lès-Craon : le jeune homme est polytraumatisé. Le prévenu, un anglais de 85 ans, comparaissait, mardi 14 octobre, devant le tribunal de Laval.

Publié le 22/10/2025 à 10h03 - Par Bruno Hiret

Près de Craon. Un adolescent de 16 ans amputé après une collision avec une voiture — Un adolescent de 16 ans gravement blessé après une collision avec la voiture d'un octogénaire à Bouchamps-lès-Craon, le procès se poursuit. - Fred Martin

Mardi 14 octobre, un octogénaire anglais comparaissait devant le tribunal de Laval à la suite d'un tragique accident de la route. Le 14 décembre 2024, sur une route en ligne droite aux alentours de Bouchamps-lès-Craon, la voiture du prévenu de 85 ans est rentrée en collision avec la moto d'un adolescent de 16 ans qui se rendait à une partie de pêche.

Amputé de sa jambe gauche et polytraumatisé, avec de multiples fractures

Les conséquences sont dramatiques pour le jeune homme, qui sera amputé de sa jambe gauche et polytraumatisé, avec de multiples fractures de la mâchoire et une rate endommagée. Héliporté au CHU d'Angers, le garçon reste une semaine dans le coma. Sa mère, appelée à la barre du tribunal, raconte la dépression qui a suivi l'hospitalisation et l'énorme impact de l'accident sur toute la famille.

"Je n'ai pas fait preuve d'imprudence"

Le prévenu ne s'exprime qu'en anglais et est assisté d'un interprète, mardi 14 octobre, devant le tribunal de Laval. Le procès et les questions de la magistrate cherchent à établir la responsabilité de chacun. L'octogénaire explique le choc par le fait que la moto a soudainement tourné sur sa gauche alors que le véhicule avait commencé son dépassement. L'homme est sûr de lui : "Je n'ai pas fait preuve d'imprudence."

Partie civile et procureure contestent la version du prévenu

L'avocate de la partie civile va regretter le manque d'empathie du mis en cause, qui n'aura jamais un mot pour la victime. La plaideuse, tout comme la procureure, s'appuie sur le rapport d'expertise qui confirme que le clignotant de la moto fonctionnait au moment de l'impact. La partie civile se dit en complète contradiction avec le schéma de l'accident fourni par le vieil homme. M^e Camille Robert regrette cette "dichotomie entre ce qui est reproché à mon client et les conséquences dramatiques pour ce jeune homme de 16 ans." L'avocat n'a pas la même lecture que le parquet du rapport d'expertise, qu'il trouve beaucoup moins péremptoire que ce qui a été dit. La présidente met son verdict en délibéré.