Ce mardi 4 novembre, un homme de 22 ans était jugé pour des faits de "violence avec usage ou menace d'une arme." Il a été condamné à 16 mois de prison dont 8 mois ferme sous bracelet électronique, assortis d'un sursis probatoire.
Le jeune homme dira qu'il voulait acheter de la cocaïne et que la transaction a mal tourné
Le 18 septembre 2025, les gendarmes de Château-Gontier ont été appelés vers 22 h 15 par une femme qui signale une agression à l'encontre de deux jeunes filles et d'un homme dans le hall de leur propre immeuble.
Les agresseurs seraient deux, dont le prévenu, comparaissant ce jour devant le tribunal correctionnel.
Les victimes et les témoins auront une version cohérente des faits.
L'homme qui est agressé se trouvait chez sa sœur et fumait dans le hall en compagnie de ses deux nièces lorsqu'après une altercation avec son agresseur, il reçoit trois coups de crosse de pistolet sur la tempe.
C'est à ce moment qu'un second individu cagoulé serait entré, brandissant un couteau.
Les faits rapportés par les victimes sont contestés par le prévenu, qui n'est pas avare de ses versions.
Ainsi, le jeune homme dira qu'il voulait acheter de la cocaïne et que la transaction a mal tourné, puis il déclarera aux policiers que lui et son complice voulaient mettre "la pression sur l'homme victime afin qu'il arrête de vendre des stupéfiants dans le secteur". Dans une troisième déclaration il ne parle plus de cocaïne mais de cannabis. Un peu plus tard, il évoquera une somme d'argent qui lui aurait été dérobée mais impossible de le confirmer ni d'en donner le montant : 400, 450 ou 700 €?
Il reconnaît les coups portés qui ont fait saigner la tempe de sa victime mais affirme qu'il n'est pas violent
Le président a beau jeu de pousser le mis en cause dans ses contradictions et de le déstabiliser. Le magistrat en vient à l'interroger sur l'utilisation de l'arme. Le prévenu déclare qu'il ne s'agissait que d'un pistolet à billes, mais il ne peut expliquer pourquoi les policiers ont retrouvé des cartouches à proximité de la scène.
L'homme reconnaît les coups portés qui ont fait saigner la tempe de sa victime mais affirme qu'il n'est pas violent, contrairement à la déposition de l'une de ses relations auprès des policiers.
"Il ment tellement qu'il ne sait plus ce qu'il a dit"
La partie civile, représentée par le bâtonnier Eric Cesbron, s'offusque de l'attitude du prévenu :" À force de mentir, il s'y perd et en devient ridicule... il ment tellement qu'il ne sait plus ce qu'il a dit !" Le sursis probatoire prononcé impose des obligations de soin et de travail, des interdictions de contact et de porter une arme.
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