Toutes les eaux usées passent d’abord par l’ancienne station d’épuration pour un pré-traitement avant d’être envoyées vers celle de la Gallotière. Cette dernière a une capacité de traitement d’une ville de 28 000 habitants via ces différents bassins de traitement. Elle gère 800 à 1000 m3 d’eau et de boues par jour avec une capacité de stockage de 2 500 m3 grâce à deux silos.
L’installation de la table d’égouttage en début d’année permet tout d’abord de stocker davantage de boues. « Avant, dès fin janvier, nous avions le plein de boues dans nos silos alors que nous n’épandions qu’à la mi-mars ! » expliquent éric Grimault et Landry Prouteau, les deux agents qui gèrent la station d’épuration. La gestion de ce sur-plus de boues en attente d’être épandues avait un coût.
Des gains d’électricité très importants
Seule l’utilisation d’un produit agissant comme une colle indispensable au système avec table d’égouttage créé un coût supplémentaire : +7 000 €. Mais il est très vite compensé par les économies réalisées dans d’autres domaines. En effet, depuis l’installation de la table d’égouttage, rien que l’épandage du printemps a généré 4 800 € de gains supplémentaires pour 13 tonnes de matières sèches épandues en plus.
Les économies sur l’électricité se montent elles à 7 000 € en l’espace de cinq mois seulement. « On mise sur 15000 € d’économies à l’année. »
Aussi la machine ne tourne pas non plus 24 h sur 24 h, sept jours sur sept, comme avec l’ancien système. « Avant nous n’avions pas de marge. Lorsqu’une panne arrivait sa gestion était délicate », souligne éric Grimault.
Autre avantage, « le confort des salariés » explique Joël Sabin, adjoint en charges des travaux. Les deux agents n’ont plus à passer au dessus d’un silo et à descendre dedans pour le nettoyer. « Tout est à hauteur d’homme avec la table d’égouttage. »
Amorti en cinq ans pour une durée de vie de 30
La table d’égouttage a coûté 87 550 € et son installation a nécessité des aménagements à hauteur de 4 600 €. Deux subventions ont été obtenues de l’agence de l’eau (36 971 €) et du conseil départemental (10 506 €).
Avec les économies générées et les aides, la table d’égouttage, construite à Noyal-sur-Vilaine par la société EMO, le retour sur investissement devrait être rapide. « Elle devrait être amortie en moins de cinq ans » calcule Joël Sabin « pour un outil dont la durée de vie est de 30 ans, c’est pas mal » souligne Laurent Ollivon, de Véolia qui a procédé à l’installation.
Avant de se lancer dans cet achat, le conseil municipal était allé- visiter deux communes qui utilisent le même procédé : Entrammes et Meslay-du-Maine.
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