Maire de Château-Gontier depuis 2001 et de la commune nouvelle Château-Gontier-sur-Mayenne depuis mai 2020, Philippe Henry a annoncé son intention de se représenter aux élections municipales de 2026. Une candidature dans la continuité, puisque près des deux tiers de l'équipe municipale actuelle s'apprêtent à repartir à ses côtés. Élu en pleine crise sanitaire, Philippe Henry dresse un bilan qu'il juge largement positif. " 90 % des projets du mandat ont été réalisés ", affirme-t-il. Parmi les réalisations marquantes, le maire cite les infrastructures structurantes, avec notamment les rocades nord, la rénovation de la ligne ferroviaire, ou encore le développement des équipements sportifs, à l'image du dojo.
Un seul projet majeur n'a pas encore vu le jour : l'aménagement de la place de l'Ancien-Champ-de-foire. " C'est un projet qui n'a pas pu démarrer, mais il reste d'actualité ", assure-t-il, rappelant aussi que de nombreuses initiatives ont émergé en cours de mandat grâce aux réunions publiques. " Ce sont parfois des projets qui naissent du dialogue avec les habitants. Ils doivent être informés et pouvoir participer. "
La cohésion sociale comme fil conducteur
Pour le prochain mandat, Philippe Henry fixe une priorité claire : " La grande ligne du prochain mandat, c'est de maintenir la cohésion sociale. Sans elle, on ne fait rien. " Un attachement fort qu'il revendique, tout comme son attention portée au tissu économique et associatif local. Les années à venir s'annoncent néanmoins complexes. " Il faut s'attendre à ce que ce soit un mandat particulier ", prévient le maire, évoquant " un contexte politique et géopolitique inédit ". Les décisions devront être prises dans " un contexte économique et financier contraint , avec en parallèle des défis environnementaux et climatiques importants." Parmi les projets structurants à venir figure notamment l'installation d'un réseau de chaleur, dont le démarrage est prévu au premier trimestre 2026.
De nombreux projets dès 2026
La nouvelle mandature s'ouvrira aussi sur une série d'événements d'envergure. L'Épopée du 2 roues, le festival de cyclotourisme ou encore une nouvelle édition du V and B Fest' figurent déjà à l'agenda. À ce jour, Philippe Henry n'a pas de concurrent déclaré. Une situation qu'il regrette. " C'est dommageable. Une équipe a besoin de contradiction ", estime-t-il. La minorité de gauche de Château-Gontier-sur-Mayenne a en effet annoncé, dans un communiqué, qu'elle ne se représenterait pas en 2026.
Reconnaissance et travail collectif
Le maire souligne également la qualité des relations avec les habitants. " Il y a de la reconnaissance, et c'est important, confie-t-il, tout en rappelant que son action repose sur un travail collectif. Je suis très bien accompagné par les services techniques et les élus. Sans eux, je ne ferais rien. " Revenant sur ses débuts en politique, Philippe Henry se montre lucide : " Au début, on doit tout apprendre. Aujourd'hui, gérer une ville de 17 000 habitants, ça ne s'improvise pas. " Il évoque aussi la difficulté croissante de l'engagement politique, quel que soit l'âge. " Les plus anciens ont leurs projets, les jeunes sont très mobiles. S'engager pour six ans, c'est compliqué. " Il dit toutefois souhaiter " voir davantage de jeunes sur les listes ", tout en respectant la parité. Malgré les incertitudes, Philippe Henry se dit prêt à relever les défis de demain. " Tant que j'ai la santé et la motivation, même si le contexte est incertain, j'y vais. En 2020, on a été confrontés au Covid, puis à la guerre en Ukraine... On a su faire face et s'adapter, et on fera pareil à l'avenir. "
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