Fakir d’Ajain, c’est la dernière acquisition du Gaec Vallée frères (Yannick, Denis et Karine). « Je l’avais mis en réserve en juillet 2017 chez Michel Lepoivre, le propriétaire de La Forge à Saint-Aubin-de-Courteraie (Orne). Avec le papi (Henri), mon frère et les enfants, on a eu un flash en le voyant », se rappelle Denis Vallée. à l’époque, il était question de changer d’étalon pour éviter la consanguinité dans l’élevage : « Nous avons vendu Bao del Motte, 7 ans, à un agriculteur bulgare. » En apportant du sang neuf dans l’élevage de percherons de La Noë, « l’objectif était de ramener beaucoup de type : une encolure longue bien orientée et une tête expressive . C’est le critère numéro 1 de la race percheronne ».
Fakir,
un pari sur l’avenir
Trouver un bon étalon n’est pas simple. « La génétique française est partie à l’étranger. Difficile donc d’avoir de bons reproducteurs. » Et quand on pense en tenir un, on ne veut pas le perdre. C’est ce qui a failli arriver aux frères Vallée : « En septembre au Haras national du Pin (Normandie), le cheval jugé apte à la monte allait nous échapper. Il y avait trois éleveurs et une délégation étrangère intéressés par lui. Alors on l’a acheté la veille du concours. Un pari. Le samedi matin, lorsqu’il a décroché la première place dans la catégorie 2 ans grande taille sur 47 animaux, avec 38 points sur 50, on a été rassurés. On s’est dit qu’on ne s’était peut-être pas trompé en l’achetant », déclare Denis Vallée.
Deux étalons,
deux Mayennais
Le cheval n’est arrivé qu’en octobre à la ferme La Noë. En novembre, il était appelé par la société hippique percheronne de France à concourir au Salon international de l’agriculture à Paris (24 février au 4 mars). « D’être sélectionné, c’est comme si nous avions déjà gagné. Peu importe la place qu’il obtiendra. Car il faut savoir que très peu ont cette chance d’aller à Paris. En tout et pour tout, indique Denis, il y aura deux étalons, six femelles, un attelage en paire et un hongre.
Et sur les huit chevaux, quatre sont mayennais, dont deux étalons originaires du sud-Mayenne (Fakir d’Ajain du Gaec Frères Vallée-Cossé et élixir appartenant à Pascal Vallée, un éleveur de Laigné). »
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du 23 février 2018.
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