Ce véritable chien de garde indépendant, attaché à son terrain et à sa famille, Claire Lancelot l’a découvert pendant son adolescence. « J’avais 13 ans lorsque j’ai eu mon premier chien. Le Dogue du Tibet me correspond. Il a besoin de compagnie mais n’est pas pot de colle », confie l’éleveuse installée à Longuefuye depuis dix ans.
Race ancestrale, elle est comparable au loup notamment pour n’avoir qu’une seule chaleur par an. « Et puis je suis attachée à la philosophie tibétaine. J’ai d’ailleurs également acheté un épagneul tibétain. »
Un voyage épique depuis l’Estonie
Sur un hectare, dans la campagne longuefuyenne, Claire Lancelot élève neuf chiens et leurs petits. Taille, fourrure, ossature... par la reproduction, l’éleveuse tente d’apporter au fil des générations les traits de caractère des standards de la race. « J’achète également des chiens un peu partout en Europe en fonction de ce que je recherche. » D’ailleurs, les premiers mois de Chenporewa Tibetane Tsu’tey, Tsu-tsu pour les intimes, ont été plutôt épiques. « Elle est née en Estonie mais étant donné que j’étais enceinte à l’époque, c’est une amie polonaise qui a été la chercher et qui l’a ramenée chez elle. Une autre amie l’a ensuite déposée en Belgique avant que je vienne la récupérer. » Si elle avait imaginé une belle chienne vu sa descendance, à neuf mois l’éleveuse la surnommait déjà “Miss perfect”. Et les atouts de Tsu-tsu se sont, par la suite, confirmés.
Réaffirmer les standards de la race
Meilleure femelle et championne de race en 2017, la chienne a de nouveau été sacrée cette année, « ce qui est plutôt rare pour une femelle ». Ces titres lui ont offert le droit de participer au Salon international de l’agriculture auquel elle n’a pu concourir l’an passé puisqu’elle a fait une portée. Cette fois ci, Tsu-tsu représentera, avec son frère, l’une des races les moins connues. « Nous allons tout faire pour faire un résultat mais au sein du groupe 2, qui regroupe 54 races des pinschers aux molosses, ce sera difficile. Dans tous les cas, nous serons là pour montrer la race et réaffirmer les standards à respecter », confie la vice-présidente du club de race et déléguée du grand Ouest, passionnée d’animaux mais aussi d’élevage. « Les yeux de Tsu-tsu ne sont pas assez en amande je trouve et elle manque un peu d’os. J’ai gardé l’une de ses filles qui possède une ossature plus développée. Et, avec les futures générations, j’espère pouvoir travailler la tête. »
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