Si le salon de coiffure Carpe diem situé rue de la Poste « gagne en visibilité grâce à la déviation qui passe juste devant la boutique », déclare Hélène Renou, la gérante, d’autres commerces ne peuvent pas en dire autant. Sébastien Blanchard, le poissonnier de la rue de la Perception avoue « perdre 60 à 70 % de chiffre d’affaires par semaine ». Malgré les places de parking à proximité sur le Champ-de-foire, « la clientèle ne joue pas le jeu, découragée par tous ces panneaux de route barrée dans le bourg ».
Au Palais de la mer, la décision est ainsi prise : « Après le 17 mars, le magasin sera fermé le samedi matin. Un commerce, ça doit tourner. Dans un centre désert, cela ne fonctionne pas. » Sébastien Blanchard déplore un manque d’information : « Il y en a encore pour un mois minimum de travaux, c’est long. Le responsable du chantier n’a pas de planning alors on ne sait pas. C’est dommage. Certains commerces, notamment le mien, ferment pendant les vacances d’hiver, les ouvriers pourraient en profiter pour réaliser l’enrobé devant les vitrines. Mais l’auront-ils fait à notre retour ? »
Il y a zéro passage
rue de Nantes
Au Carré d’as, Véronique, la patronne du bar-restaurant presse reconnaît, elle aussi, que « c’est difficile mais on n’a pas le choix. Il y a zéro passage. Seuls les fidèles clients viennent. »
Mais ceux qui semblent souffrir le plus, au point d’en évoquer la chose sur leur page Facebook, ce sont Sylvie et Anthony Vancilli de la boulangerie Pains et des lys, installés seulement depuis quatre ans : « La rue de Nantes est totalement fermée à la circulation. On voit des automobilistes s’énerver quand ils tombent sur les panneaux d’interdiction. »
Sylvie et Anthony Vancilli ont connu une saison d’épiphanie « catastrophique » et ils redoutent que « celle de Pâques s’annonce pareille. Je vais fabriquer des chocolats mais si ça se trouve les clients iront en acheter ailleurs », s’alarme Anthony.
Un peu las, et l’activité étant au plus bas, les boulangers ont décidé de ne rouvrir que le 4 mars et de passer quelques jours avec leurs filles préoccupées par la situation de leurs parents. Ils ont pris les devants au niveau administratif pour tenter d’amortir le choc financier. « On n’est pas en colère ; on cherche des solutions. Une cliente a lancé l’idée d’une cagnotte en ligne sur Internet. »
Les commerçants impactés bénéficieront-ils d'aides pour palier le manque à gagner ?
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du 2 mars 2018.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.