Bénéficier d’aides financières pour rénover un habitat indigne, énergivore ou difficile d’accès, tel est le principe de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat lancée en 2016 sur les communes d’Ombrée-d’Anjou, Armaillé, Carbay, Bourg-l’évêque et Bouillé-Ménard.
71 dossiers de demandes de subventions ont ainsi été déposés. Cela représente 1,7 million d’euros de travaux générés sur l’ensemble du territoire pour 742 930 euros de subventions accordées.
Si ce résultat est plutôt satisfaisant pour Luce Maury, chargée de mission en charge de la revitalisation du centre bourg, le bémol se trouve du côté du cœur de ville de Pouancé, qui bénéficie d’un autre dispositif renforcé.
«L’objectif d’ici 2022 est de traiter 80 dossiers, nous n’en sommes qu’à huit actuellement.» Un chiffre qui interroge les élus. «Les diagnostics sont établis avec les équipes en charge de l’OPAH, mais derrière, les propriétaires concernés ne passent pas à l’acte. Il faut que l’on trouve le point de blocage.»
Bientôt six immeubles démolis
Et quand ça ne bouge pas, les gros moyens sont employés puisque six immeubles situés rue de la Porte Angevine, rue de la Libération et rue Jeanne-d’Arc vont bientôt être démolis dans le cadre d’une déclaration d’utilité publique. Là encore, la longueur des démarches administratives représente un frein. «On espère que quand les choses évolueront au niveau de l’aménagement urbain, certains seront incités et convaincus de l’intérêt de profiter de cette opération».
Les démolitions devraient avoir lieu en 2019, puis un bailleur social pourrait reconstruire des logements alors que la collectivité pourra démarrer l’aménagement de l’îlot de la Porte Angevine et de Saint-Aubin.
L’ancienne supérette rachetée
Concernant les espaces publics, la commune de Pouancé va s’attaquer aux rues Foch, de la Libération et au boulevard de la Prévalaye. Réseau et voirie seront refaits pour un montant des travaux évalués à 805 975 euros. Le mobilier urbain a lui aussi été choisi pour l’ensemble de la commune d’Ombrée-d’Anjou. Il viendra remplacer celui existant quand les besoins se feront ressentir.
Enfin, l’Opah, va permettre à la commune d’Ombrée-d’Anjou de reprendre la main sur la friche commerciale, place de la République. L’ancienne supérette, un bâtiment de 500 m2 va être rachetée par la collectivité. «Nous avons enfin pu rentrer en contact avec un interlocuteur pour négocier», souffle Marie-Jo Hamard.
L’opération se poursuit jusqu’en 2022, il mobilise de nombreux acteurs, dont l’état et la Région pour le financement. «On se donne les moyens pour faire sauter un certain nombre de verrous», estime François Payebien, le sous-préfet. Aux habitants de participer aussi à l’effort.
Simon Chrétien
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