Le lycée professionnel agricole du Haut-Anjou a été bloqué ce mardi 26 juin dans la matinée par un groupe d'une trentaine d'enseignants et de représentants syndicaux. Les forces de gendarmerie étaient également sur place afin de prévenir tout débordement.
Cette opération fait partie du mouvement national de blocages successifs des établissements d'enseignements agricoles publics, initié par l'intersyndicale SNETAP-FSU, la CGT Agri et SUD Rural-Territoires. « On est présent depuis 8h45. On gère les arrivées des collègues venus corriger les copies du Bac. On échange et on leur propose d'arrêter de corriger », explique Gérard Pigois, enseignant au lycée agricole de Laval et secrétaire FSU de la Mayenne.
Les corrections des copies à l'arrêt
Un blocus qui arrive en effet en pleine correction du Bac dans l'établissement où une centaine de correcteurs, venant de toute la région, s'était déplacé afin de noter les copies des élèves. Yohan Vigner, responsable régional SNETAP-FSU, détaille les raisons d'une telle manifestation « La réforme de l'apprentissage va fragiliser les petits CFA (centres de formation et d'apprentissage) et les obliger à mettre la clé sous la porte. La réforme du bac, notamment ses filières technologiques, va impacter la formation agricole. On prévoit déjà la suppression de 40 postes. Et on attend toujours des moyens de la part du gouvernement. On ne peux plus accueillir les élèves et on est obligé de fermer des options, faute de moyens. »
Les manifestants réclament donc une réponse de la part du Ministère de l'agriculture. Une réponse déjà formulée selon François Chavenon-Verlhac, adjoint au Service régional de la formation et du développement de la DRAAF. « On a décidé de maintenir les stages, les volumes horaires et le contrôle continu dans les formations, comme l'intersyndicale nous avait demandé. De plus, la ministre de l'Education nationale et le ministre de l'Agriculture ont déjà décidé de recevoir les représentants du mouvement, le 6 juillet prochain, afin d'entamer de vrais échanges. »
Le blocus s'est peu à peu dissipé sur les coups de 11h, ce qui a permis aux correcteurs d'entamer le long travail de correction des copies. Le directeur de l'établissement, Paul Revollon, n'a lui pas souhaité s'exprimer.
E.W.
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