Vous avez fondé Alliance centriste, et vous claquez la porte du Parti ?
Je l’ai fondé avec d’autres collègues en 2008. Je constatais à l’époque, avec tristesse, l’éclatement de la famille centriste. Avec Bayrou, j’ai milité au Modem quelques mois, avant de considérer qu’il confondait isolement et indépendance. Au printemps 2008, je claquais la porte du Modem, au moment des élections municipales et cantonales. Donc on a créé Alliance centriste. J’en étais le président.
Mais vous vous êtes rapproché ensuite de Macron au risque de fâcher les militants du centre ?
En 2016, j’ai pris position pour Macron. On a tenu un congrès Alliance centriste en septembre. J’ai indiqué soutenir la candidature de Macron à la Présidentielle, car étant le seul à mettre l’Europe au cœur de son projet. Au fond, il portait le projet qu’on essayait de proposer aux Français depuis trois décennies, et qu’on n’arrivait pas à mettre en œuvre faute de majorité. à ce moment là, Philippe Folliot et un certain nombres de personnes d’Alliance centriste n’étaient pas chauds pour rejoindre Macron. J’ai alors pensé que je devais démissionner de ma fonction de président pour ne pas gêner le Parti. Alliance centriste à fini par se ranger à Macron en mars 2017.
Vous rejoignez La République en marche (LREM) à un moment où la cote de popularité du président baisse. Voulez-vous lui apporter un second souffle ?
J’ai toujours été LREM. Folliot en tant que président d’Alliance centriste, depuis septembre 2016, n’a rien fait. Vu ses méthodes très particulières, j’ai souhaité relancer Alliance centriste. Nous avions convenu d’un congrès début avril. Il y avait possibilité de s’inscrire avec les militants jusqu’à fin mars de cette année. Folliot a inscrit en mars une quarantaine de personnes de la région parisienne, en fait des proches de sa nouvelle compagne issue de l’immigration. Et au dernier moment, il a inscrit des personnes du Tarn qui ne pourraient pas venir, et que les Parisiens pourraient représenter. Prévu à la mi-avril, le congrès n’a pas eu lieu à cause de la grève de la SNCF. Il a été reporté début juillet. Problème, il y a eu une nouvelle grève de la SNCF. Folliot a été élu par 48 personnes présentes et une vingtaine de pouvoirs. C’était une situation dérisoire. Folliot n’a pas voulu annuler ce congrès et en refaire un autre. Avec une majorité de membres du bureau et des sénateurs, on allait convoquer un nouveau congrès le 6 octobre. à cela, Folliot a réagi par voie d’avocats en nous menaçant de poursuites. Je n’ai pas voulu perdre de l’argent ni du temps, j’ai claqué la porte d’Alliance centriste en ajustant mes mots dans la lettre qui lui a été adressée par ce tweet qui a fait le buzz. J’estime que Folliot a détourné le Parti de son objet et en a fait une caricature. il n’y a qu’à voir sur le site la photo qu’il affiche de moi à ses côtés, comme si rien ne s’était passé.
En claquant la porte, comme vous dites, est-ce l’opportunité pour vous de briguer, pourquoi pas, un poste ministériel ?
Pas du tout. Je n’attends strictement rien. Tout cela, ce ne sont que des fables. Le vrai sujet, c’est que j’ai quitté la mort dans l’âme l’Alliance centriste. Je n’ai qu’une préoccupation, c’est le redressement de la France et de l’Europe.
Vous représenterez-vous aux Européennes en mai 2019 ?
Je répondrai le temps venu à cette question. Ce qui est sûr, c’est que je ferai campagne.»
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