«Nous prenons cette nouvelle comme un nouvel élan au service du territoire», expliquent Jean-François Perdriau, directeur, Laurence Morice, présidente, et Camille Besnier, trésorier. Ils se réjouissent de l’octroi de deux nouvelles formations : un Bac pro gestion administration et un Bac pro systèmes numériques (option C : réseaux informatiques systèmes communicants).
Vingt places sont proposées dans la première et quinze dans la seconde.
Les premières classes ouvriront à la rentrée de septembre.
Au total, avec les autres formations dispensées, l’établissement passerait d’une centaine d’élèves actuellement à 205 «si toutes les places dans chaque formation sont prises.»
MFR : antenne relais de l’apprentissage
Surtout les deux nouvelles formations se feront sous la forme d’apprentissage, ce qui fait que la MFR devient «une antenne relais de CFA au niveau départemental.»
Et de continuer : «L’apprentissage est très demandé par les entreprises. Des compétences ne s’acquièrent que sur le terrain, comme l’accueil, ou encore la gestion. On peut enseigner un type de gestion par exemple, mais chaque entreprise possède le sien. » Ils concluent : « L’alternance a le vent en poupe.»
Elle augmenterait «l’employabilité des jeunes. Les cas de refus lors des entretiens d’embauche sont souvent liés au manque d’expérience.»
Comités de pilotage avec les professionnels
La MFR a demandé ces deux formations après une enquête envoyée aux entreprises pour connaître leurs besoins. Seule la troisième a été retoquée : le BTS comptabilité-gestion «mais nous espérons toujours l’obtenir un jour.»
L’une des problématiques à travailler maintenant est «pour le Bac des systèmes numériques (qui existe en Mayenne, mais pas sous la forme apprentissage) il nous faut trouver des maîtres de stage. Il existe des entreprises de pointe dans le sud-Mayenne qui seront obligées d’avoir recours à ce genre de profils car les métiers évoluent avec l’arrivée de la fibre optique notamment, à nous de nouer des partenariats.»
Pour les deux nouvelles formations «même s’il existe des référentiels pour les enseigner, nous allons créer un comité de pilotage avec des professionnels d’entreprises pour intégrer ce qu’ils veulent que les candidats sachent réaliser.»
Réaménager les lieux ou reconstruire à neuf plus loin ?
Ces deux formations tombent au moment où le conseil d’administration planche avec un architecte sur le projet immobilier de la MFR.
Car les lieux souffrent de quelques handicaps : «Notre accueil n’est pas optimal et moderne alors que nous allons justement proposer une formation qui intègre cette notion d’accueil» ; «nous n’avons pas de parking ce qui implique que les candidats de nos formations se garent devant l’établissement, le long de la rue», l’internat de 60 places «n’est certes pas plein toutes les semaines, mais parfois», les salles de cours devront aussi être retravaillées pour accueillir tous les candidats...
A l’heure actuelle, aucun projet ne se dégage : «Tout est envisageable», confient-ils.
Rappelons que l’établissement de l’ancienne école Notre-Dame-de-Pontmain aujourd’hui dans le giron foncier de la MFR est inutilisé pour l’heure.
«Mais il n’est pas exclu non plus que nous étudiions la possibilité de faire construire un bâtiment neuf autre part. Nous devons réfléchir à toutes les options avec l’architecte. Il nous guidera dans notre choix.» Un projet qui demande encore «deux/trois ans de travail.»
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.