« Nous ne sommes pas contre la méthanisation agricole respectueuse de l’environnement et du patrimoine architectural. » Olivier de La Brosse et Ghislaine de Jourdan, fondateurs de l’association Bien vivre en pays segréen, tiennent à préciser qu’ils ne sont pas des opposants farouches aux nouvelles technologies environnementales. Mais ils sont inquiets de voir près de chez eux un projet qui n’a plus rien à voir avec celui présenté l’été dernier par l’exploitant de la Joberie.
Les deux riverains ont dans un premier temps fait part de leur inquiétude en évoquant la proximité de leurs habitations respectives. La Petite Devansaye d’Olivier de La Brosse est située à 50 m, le gîte du potager de La Devansaye de Ghislaine de Jourdan à 60 m et L’Ouvrardière d’Albane de Jourdan à 150 m.
Entre les engagements annoncés au départ par l’exploitant de la Joberie et ceux indiqués dans le projet déposé au mois de novembre en mairie, les riverains ont de quoi être inquiets. « On ne parle plus de ne valoriser que les effluents produits sur place à Marans. On nous annonce maintenant des intrants arrivant de L’Huisserie à Nyoiseau, de la Martinaie à Sainte-Gemmes-d’Andigné en limite de Loiré-Chazé-sur-Argos et de La Lorie à La Chapelle-sur-Oudon. »
De multiples interrogations
Olivier de La Brosse et Ghislaine de Jourdan s’interrogent aussi sur ce qu’ils ont découvert dans les nouveaux documents. « D’où proviennent les 1400 tonnes de lisier de canard et les 250 tonnes de fumier de volaille sachant qu’ils n’ont pas d’élevage sur place ? » Leurs interrogations sont multiples. « D’où vont venir les Cives (Cultures implantées après les premières moissons ou récoltes) ? Elles vont représenter plus de 4000 tonnes des intrants mais elles n’existent pas aujourd’hui. »
Une délocalisation sur l’Acti-Parc
Pour les riverains, tous ces éléments militent pour une construction dans un secteur mieux adapté. « Si elle doit avoir lieu, cette construction pourrait être délocalisée dans la zone de l’Acti-Parc du Segréen. » Selon eux, ce lieu est idéal. Il dispose de surfaces disponibles loin d’habitations riveraines avec une voirie adpatée et un réseau de gaz proche. « C’est un site central par rapport aux lieux de provenance des intrants. »
Les fondateurs de l’association Bien vivre en pays segréen sont en contact avec la préfecture et la chambre d’agriculture de Maine-et-Loire. Leur priorité est qu’une telle construction ne nuise pas au développement d’une méthanisation agricole responsable.
Article complet à retrouver dans le Haut Anjou du vendredi 1er février 2019.
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