L’objectif de la campagne sur la sexualité des jeunes lancée pour un mois à l'échelle de Maine-et-Loire est de faciliter le dialogue avec les professionnels de santé.
« Ce sont les professionnels des Centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) qui ont alerté les élus du Département. »
Des chiffres alarmants au niveau national
Mardi 5 novembre 2019, à mi-parcours de la campagne, Marie-Paule Chesneau, conseillère départementale de Maine-et-Loire en charge de la campagne qui a débuté vendredi 18 octobre 2019, a fait étape au CPEF de Segré-en-Anjou-bleu.
« Les infections sexuellement transmissibles ont été multipliées par trois en moins de quatre ans. En France, 43 % seulement des jeunes se protègent en utilisant un préservatif et 40 % de jeunes filles, entre 15 et 24 ans, ont recours à la pilule du lendemain.»
Adopter les codes des jeunes
Partant de ce constat, le département de Maine-et-Loire a choisi de faire campagne en adoptant les codes de communication des jeunes. Il a réalisé deux vidéos en interne.
Le projet a été confié au vidéaste Nicolas Roy. Son équipe, reprenant une à une les statistiques alarmantes, a fait le tour des campus universitaires de Maine-et-Loire, avec l’objectif de recueillir les réactions des étudiants.
https://www.youtube.com/watch?v=IgGh3aQRbOk
« Nos deux vidéos circulent sur les réseaux sociaux Facebook, Snapchat, Instagram sur lesquels les jeunes naviguent le plus souvent. » Nicolas Roy s’est rapproché des influenceurs les plus appréciés pour toucher le public le plus large possible.
L'objectif de campagne en bonne voie
« L’objectif de la campagne de sensibilisation est en bonne voie. Nous avons atteint près de 130 000 vues en quinze jours », se réjouit d’ores et déjà Marie-Paule Chesneau.
Pour l’élue départementale, la campagne a un double avantage : « Elle fait parler les jeunes entre eux et les aide à franchir la porte des centres de planification et d’éducation familiale. »
Ces centres plus souvent appelés CPEF sont installés sur l’ensemble du département. Le Maine-et-Loire en compte neuf dont celui de Segré.
https://twitter.com/Maine_et_Loire/status/1185193819106664449?s=20
639 jeunes du Segréen ont participé à des animations en 2018
« L’accès est libre, gratuit. On peut y venir sans autorisation parentale, avoir un entretien confidentiel », indiquent Caroline Martin médecin et Sandra Boiron, conseillère conjugales et familiales.
En 2018, le Département a recensé 4000 consultations en CPEF et 639 jeunes ont participé à des animations collectives sur le territoire du Segréen.
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