Lombricompostage. Derrière ce mot un peu barbare se cache une méthode naturelle pour se débarrasser d’une partie de ses déchets alimentaires.
D’un côté, il y a le compost qui permet de transformer les déchets du jardin et de la maison en un terreau riche. Et de l’autre, les lombrics, plus communément appelés vers de terre. Il y en a environ 300 g dans le lombricomposteur que Natacha et Xavier ont installé dans leur appartement de Château-Gontier (Mayenne) il y a près d’un mois.
[caption id="attachment_29616472" align="alignnone" width="800"] Le lombricomposteur se compose d’une boîte verte où sera récupéré le thé de compost. Dans les boîtes grises sont déposés les vers qui reposent sur une litière humidifiée et les déchets. (©Haut Anjou)[/caption]
Et ces vers sont incroyables : ils mangent presque leur propre poids par jour et ne dorment jamais, travaillant au service de la nature 24/24 !
Un juste équilibre à l’intérieur
Le choix est plutôt varié, « ma sœur l’a même fabriqué elle-même », confie Xavier qui s’est quant à lui orienté vers un composteur en plastique recyclé. « Le carton d’emballage est intégralement réutilisable pour apporter la quantité de carbone indispensable au bon fonctionnement du lombricomposteur. »
En effet, pour bien composter, il faut équilibrer les quantités de carton et papier sans encre et sans colle, et de déchets alimentaires, mais aussi faire attention à l’acidité et à l’humidité.
Les épluchures de légumes, les coquilles d'œufs, les végétaux...
Pour ne pas s’y perdre, Xavier et Natacha ont installé un mémo au-dessus du lombricomposteur qui peut accueillir « les épluchures de fruits et légumes coupés en morceaux, les coquilles d’œufs, le marc de thé et de café, des végétaux comme des pétales de fleurs... ».
En revanche, ail, oignons, agrumes, restes de viandes et poissons ou encore de matières grasses sont proscrits.
« Petit à petit, nous réduisons nos déchets » Si le zéro déchet est un véritable objectif pour Xavier et Natacha, ils sont conscients que « c’est une démarche qui s’organise progressivement ». Pour l’heure, ils font notamment de plus en plus d’achats en vrac. « Dans les supermarchés, nos contenants ne sont pas toujours acceptés. En revanche, sur le marché et dans de plus en plus de commerces, c’est possible. Par exemple, on peut venir chercher de la crème fraîche dans un pot de confiture. » Ils sont aussi passés aux savons et shampoings solides, viennent de confectionner leurs premières éponges, sont revenus aux serviettes de table et envisagent de fabriquer leurs propres produits ménagers, pourquoi pas à base de cendre. « On prend tout de même notre temps car le zéro déchet peut parfois avoir un certain coût. »
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