Avec un nom issu de la fusion de leurs deux prénoms, Amélie, 39 ans, originaire de la Sarthe, et Pauline, 28 ans, originaire de Congrier (Mayenne), ont lancé en juillet 2024 l'Écurie d'Apolline, au Bourg-d'Iré (Maine-et-Loire). « On dit plutôt qu'on est une écurie de transition pour les chevaux de course entre leur vie de cheval de course et leur vie d'après, que ce soit dans l'élevage, le sport, les loisirs, expliquent ces deux amies de longue date. Notre métier est un maillon de la chaîne de la filière course. Il y a les éleveurs, les métiers liés au préentraînement (débourrage), les métiers d'entraînement puis ce qui est lié à l'après-course. Notre métier est de faire le lien entre les gens des courses qui nous appellent (éleveurs, entraîneurs, propriétaires) et la vie d'après des chevaux. »
Il faut dire que les deux jeunes femmes, diplômées, ont baigné dans cette passion pour les chevaux avec des parents éleveurs de chevaux de course à titre amateur, et ayant été cavalières durant plusieurs années. « On a bossé pendant plus de dix ans en écurie. »
Louant une partie de la structure des écuries de la Daudaie s'étendant sur 40 hectares, elles s'occupent de tout, que ce soit les échanges téléphoniques avec l'entraîneur du cheval concerné, le déplacement et le rapatriement de l'équidé, son adaptation, trouver ses points forts et l'orienter vers sa nouvelle vie.
Des galopeurs du Grand Ouest
« On achète les chevaux et après on essaie de les vendre à ceux qui ont un projet pour eux, pas à des consommateurs de chevaux. On sélectionne les cavaliers. Ça reste des amateurs. » L'Ecurie d'Apolline est ainsi destinée aux galopeurs, pur-sang, AQPS (autres que pur-sang). « Les chevaux que l'on récupère viennent généralement du Grand Ouest. On en a beaucoup qui viennent du centre d'entraînement Senonnes-Pouancé, de Nort-sur-Erdre ou Durtal. Mais on ne démarche pas les entraîneurs, ce sont eux qui nous appellent. Concernant leur vente, cela se fait dans toute la France et même à l'étranger. »
Lors de leur passage auprès d'Amélie et Pauline, les chevaux restent 24 heures sur 24 dehors en plein air. - Charlie Creteur
Entre 15 et 20 chevaux en permanence
Disposant d'un manège, une carrière et de prés partout, les chevaux restent, durant leur passage auprès d'Amélie et Pauline, 24 heures sur 24 dehors en plein air. En moyenne, ils vivent dans des groupes de deux à cinq chevaux.
Le suivi est progressif, notamment pour ces nobles destriers qui voient ainsi l'intensité de travail réduire progressivement, avec moins d'exigence. " Il y a des chevaux qu'on sent prêt à sauter, d'autres qui ont besoin à l'inverse de plus de temps. Si on a des difficultés, les entraîneurs nous aident si besoin. Ils sont intéressés ".
Le champion Ever Forget Me chez Apolline
Ever Forget Me est arrivé il y a un mois. - Charlie Creteur
Arrivé il y a un mois, Ever Forget Me, vainqueur de l'Anjou Loire Challenge 2024, est actuellement " au stade d'observation " à l'Écurie d'Apolline. " Il a 11 ans cette année. C'est son entraîneur de Senonnes-Pouancé, Eric Leray, en accord avec les propriétaires Jeannette et Victor Blot, qui nous a contactées, estimant que le cheval a fait ce qu'il avait à faire, qu'il a fait beaucoup et qu'il faut maintenant le préserver. "
Après une carrière de neuf saisons de courses, cet AQPS (autre que pur-sang) changera bientôt de propriétaire.
La Daudaie, Le Bourg-d'Iré. Infos au 06.24.74.96.56 (Pauline) et au 07.89.30.27.15 (Amélie).
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.