« La spiruline est une micro-algue qui existe sur Terre depuis 3,5 milliards d’années », explique Rémy Viel qui a investi avec sa femme Sonia et leurs deux enfants Quentin et Adeline dans la construction d’une serre de 1 000 m2 pour sa fabrication. à côté, un laboratoire a été érigé. « La spiruline est une micro algue qui se développe dans les lacs salins et alcalins. » Et de continuer : « C’est une micro-algue de 0,5 mm qui ne se développe qu’en eau douce, même si elle est saline. On ne la trouve donc pas en bord de mer. Elle est dotée d’un pH 10. »
Des propriétés intéressantes
La spiruline était produite en Afrique « dans de petites unités pour traiter les problèmes de malnutrition. » La spiruline est en effet « riche en protéines (65% en moyenne, et hautement assimilable), en fer, en bêta-carotène (important pour la vue par exemple), et est très riche en vitamine B12.
Elle a aussi de hautes teneurs en acide gamma linolénique (régulation des mécanismes cellulaires) et de la phycocyanine (un stimulant du système immunitaire). Elle est aussi détoxifiante et revitalisante. »
En France, il existerait 150 producteurs. Ils sont situés principalement dans le sud, « car sa production nécessite de la chaleur. »
La spiruline se développe surtout depuis les années 2000 pour ses diverses propriétés. Beaucoup de sportifs la connaissent déjà bien « car ils récupèrent plus vite avec. Mais les seniors peuvent aussi bénéficier de ses bienfaits : vous avez moins de courbatures par exemple », souligne Rémy qui l’a constaté chez lui.
Une eau à 30-35° et à un pH 10
Sonia Viel a découvert cette production lors d’un marché en Vendée où son voisin en vendait. Avec Rémy ils l’ont testée et en sont devenus adeptes. « Une cure d’un mois vous change. Vous vous sentez mieux », assurent-ils.
Cet été, la famille Viel a commencé sa fabrication.
Deux bassins avec 15 cm d’eau sont utilisés. Deux roues brassent l’eau. Celle-ci est chauffée via la serre. Pas de chauffage. « C’est naturel ». Mais cela demande de la surveillance car la température doit être comprise entre 30 et 35° C. L’eau est maintenue à un pH de 10 : « à ce stade il n’y a pas de maladies car seule l’algue peut se développer. » Elle le fait via la photosynthèse et des nutriments qui lui sont apportés. « La micro-algue peut se développer de 20% par jour. »
Elle est ensuite pompée, filtrée et séchée.
Avec ce nouveau débouché, la ferme du Pressoir a créé deux emplois. Elle fait donc travailler sept personnes à l’année, sans compter les saisonniers.
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