Comment avez-vous appris la nouvelle ?
Steven Ossant : J'ai reçu un mail lundi 15 janvier de la Caisse d'épargne Bretagne Pays de Loire qui m'a annoncé officiellement avec Paris 2024 que j'allais devenir relayeur de la flamme olympique (le 28 mai). Je vais la porter sur une distance entre 250 et 400 m. J'ai été surpris, très content et ému, mais je croyais en mon projet.
Qu'est-ce que ça vous inspire ?
S.O. : Ça montre surtout aux jeunes que s'ils s'engagent, ça paie. J'ai fait un service civique au comité olympique et sportif de Maine-et-Loire avec Profession sport et loisirs.
Pendant toute la campagne, on a dit que les Jeux étaient ouverts à tous et pour tous. Aujourd'hui, je suis « tous ».
Je suis un jeune, un smicard, un gars des quartiers qui a passé son enfance à La Roseraie, une personne en situation de handicap et un arbitre.
Je serai fixé en mi-avril sur ma ville d'affectation. J'ai demandé Angers ou Le Lion-d'Angers.
Un autre objectif parmi d'autres qui se concrétise ?
S.O. : Je serai aussi volontaire aux Jeux olympiques et paralympiques. J'ai eu la confirmation le 19 octobre. Pour les JO, je serai en charge du service d'accueil de spectateurs aux Invalides du 25 juillet au 11 août. Pour les paralympiques, je serai membre de l'équipe de flottes de véhicules du 23 août au 11 septembre.
J'aurai pour missions d'orienter les chauffeurs à leur véhicule, de contrôler les véhicules et de signaler tout type d'événement susceptible de perturber le déroulement lié au circuit. C'était une volonté d'être sur les deux rendez-vous.
Je ne pouvais pas faire le choix entre mon père et ma mère.
Vous allez être aussi athlète ?
S.O. : Je vais faire le même parcours au centimètre près que les professionnels lors du Marathon pour tous Paris 2024. Je vais courir 42 km, le 10 août dès 21 h, le soir.
J'ai prévu de le faire en cinq heures, si je remplis mes objectifs personnels. Mon dossard sera communiqué en avril, mai. J'essaie de m'entraîner plusieurs fois par semaine. Je cours entre 5 et 10 km par séance.
Comment allez-vous vous organiser pour aller à Paris ?
S.O. : Tout est à nos frais pour l'hébergement là-bas. Grâce à ma présence sur les réseaux sociaux et sur le terrain, j'ai eu la chance d'avoir des personnes qui acceptent de m'héberger. Je suis aussi soutenu par l'Association France handicap (APF).
J'ai donc deux voire trois points de logements. En ce qui concerne mon travail, je vais faire les Jeux olympiques, je reviendrai travailler pour le week-end du 15 août avant de repartir pour les paralympiques.
Votre rêve de Jeux olympiques et paralympiques va se réaliser...
S.O. : J'ai fait le grand chelem olympique. C'est l'accomplissement. Le fait d'avoir tout vécu à fond, dormi, mangé et bu Jeux olympiques et sport pendant des années, ça a payé. Ça m'incite à donner toujours encore plus.
Avez-vous d'autres projets à l'avenir ?
S.O. : J'aimerais être volontaire aux championnats de France d'athlétisme qui se dérouleront à Angers, fin juin. Les démarches sont en cours. Je compte aussi faire les Jeux d'hiver 2030 qui auront lieu en France. Je voudrais montrer que même un Segréen peut être en Haute-Savoie sur ski.
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