L’âme d’un entrepreneur
Jacques Dirickx est né à Congrier le 19 août 1946. Après des études à Congrier, puis dans un collège technique à Nantes et une école à Angers, et après avoir effectué son service militaire à Dinan, il intègre naturellement la société que gérait à l’époque son père (Albert) et son oncle (Fernand). C’était en 1968. « J’ai débuté par réaliser des statistiques commerciales, puis un peu de fabrication avant de gérer l’informatique dont c’était les débuts », nous expliquait-il en novembre dernier lorsque nous l’avions rencontré pour réaliser le magazine “Les 53 qui font la Mayenne.”
à l’époque Dirickx développait deux pans : la clôture d’un côté et la toiture (les crochets d’ardoise) de l’autre.
On confie alors à Jacques Dirickx une partie de ce deuxième volet. Il prend les rênes d’une société à Reims.
A 37 ans, il prend les rênes
Puis en 1984, à 37 ans, il prend la direction de la holding Dirickx. Mais ce que l’on sait moins « c’est qu’à l’époque nous étions en difficulté, très mal même. On souffrait de surproduction. Je me suis retrouvé seul à ma prise de fonction car mon père, mes oncles et ma tante sont partis à la retraite en même temps », nous expliquait-il.
Mais Jacques Dirickx, qui fréquente le centre des jeunes dirigeants dont il aura toujours dit quel important soutien il fut pour lui, a un plan. « C’est d’ailleurs pour cela qu’on m’a confié le poste. J’avais travaillé sur un plan de restructuration ». Il le met en place. Pas facile car ses premières décisions ont été de fermer des usines dans l’Eure (usine dirigée par sa propre tante), Cahors, Reims, et des bureaux à Paris. « Nous sommes passés de 350 personnes à 200. » Il s’active aussi pour retrouver un fournisseur afin de sortir d’une certaine dépendance vis-à-vis de l’ancien. Il y parvient. Aussi, il décide prendre un nouveau virage. « Avant nous faisions à 89% presque du simple torsion. On a alors lancé une chaîne de grillage soudé en rouleau en 1988 ». La société repart.
« Je me considère comme un pionnier »
Jacques Dirickx résolument orienté vers le développement, se lance un nouveau défi : l’internationalisation. Il commence par les pays de l’est en rachetant une société en Tchécoslovaquie juste après la chute du mur de Berlin. « Je me considère comme un pionnier ». Puis en 2003, nouveau virage, Jacques décide de conquérir le marché Chinois. Il crée une usine en 2004.
En 2005, des fonds extérieurs rentrent dans le capital de la société, année à laquelle il est élu entrepreneur français de l’année. En 2010, la famille Dirickx rachète les parts et contrôle de nouveau pleinement le groupe.
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