«On constate que la pêche est impraticable à certains endroits. On peut faire 10 km le long des berges et ne trouver que cinq trous d’eau pour pêcher ! Le manque d’eau rend même des alevinages impossibles», a pesté le bureau de la société de pêche qui pointe du doigt le syndicat de bassin de l’Oudon. «Doit-on remettre des poissons dans la rivière dans ces conditions là ?» se sont questionnés les pêcheurs qui remettent en cause l’intérêt des passes à poissons «s’il n’y a plus rien à pêcher !»
Le président de la fédération départementale, Jean Poirier, leur a répondu «que ne pas remettre de poissons serait une erreur.» Il leur a conseillé pour l’abaissement et la suppression des barrages «de discuter avec le syndicat de bassin. La politique de la chaise vide ne sert à rien.»
Etangs privés, cormorans...
Les pêcheurs qui se disent «très très inquiets», expliquent que ces soucis détournent les pêcheurs des biefs des cours d’eau. Ils basculent vers les étangs gérés par des comités des fêtes, et autres associations. «Ils sont très concurrentiels et eux ne paient pas de taxes aquatiques contrairement à nous. Ce phénomène s’étend de plus en plus. Et comme dans les étangs, ils mettent du poisson, les pêcheurs y vont. Nous, il n’y en a plus !» Et de remercier la convention signée avec les communes de Saint-Martin-du-Limet et Renazé pour la gestion de leurs étangs par la société de pêche.
Il a aussi été évoqué les cormorans «qui mangent 40 tonnes de poissons par an.»
Une baisse record de pêcheurs en Mayenne
Le président de la fédération départementale n’a pas renié les problèmes. Il faut dire que cela se traduit sur les ventes de cartes de pêche. Le nombre d’adhérents a baissé de 5,70% en Mayenne «c’est presque 700 pêcheurs de moins», compte-t-il. «Cela fait dix ans que l’on n’avait pas vécu une telle baisse.»
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.