La légionellose est une maladie infectieuse qui touche les poumons. Elle tue chaque année en France environ 120 personnes. Elle est l’une des principales craintes des hôpitaux, des établissements de santé ou ceux recevant du public comme les campings, vestiaires collectifs, etc., car la bactérie a tendance à se développer dans les grands réseaux d’eaux.
Depuis 2010, les professionnels de ces établissements doivent surveiller leurs installations de très près, en réalisant notamment des relevés de température de l’eau. Une surveillance humaine énergivore et peu fiable.
Pour minimiser les risques de contamination, l’Atelier Microsept, créé par le laboratoire d’analyses microbiologiques Microsept, a lancé une application web. «Jusqu’alors, les établissements doivent réaliser de nombreuses vérifications, établir des prélèvements et consigner le tout dans un dossier. Pour certaines collectivités, cela représente plus de 80 points de surveillance. Avec notre application nommée “Net.Réseau”, nous leur proposons de réaliser toutes ces démarches à distance grâce à des sondes connectées, des capteurs de température», explique Jérôme Nail, le directeur de Microsept.
Il s’agit là d’une petite révolution pour les professionnels qui luttent contre la bactérie. Depuis leur Smartphone, tablette, ordinateur, le responsable de la surveillance aura toutes les informations.
Un contrôle en temps réel
Autre grand atout du système, les professionnels ont les informations en permanence et en temps réel. «Dès que la température évolue, on peut être alerté par sms», ajoute Vincent David. Commercial chez Microsept pendant cinq ans, le jeune homme vient d’être nommé directeur de la start-up, avec une ingénieure biologiste pour l’épauler.
La start-up lionnaise commercialise son application depuis le 1er février. Elle compte conquérir les professionnels de toute la France. Leur innovation ne demande pas un investissement conséquent. «Environ 150 euros par mois pour un établissement comme un éhpad.»
L’entreprise compte s’agrandir très vite. «à terme, nous pourrions embaucher une vingtaine de personnes», estime Jérôme Nail.
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