Dans le nouvel espace de jeux aux couleurs vives du service, Shainna attend son départ pour le bloc opératoire. La fillette de 5 ans et demi semble détendue. Souriante, elle s’installe dans l’une des deux voitures électriques mises en circulation dans les couloirs du centre hospitalier du Haut-Anjou début juin. Les stickers collés sur les murs font office de signalétique. « On lui avait expliqué hier comment cela se passerait, indique Dimitri le papa. Avec cet environnement ludique on sent moins d’appréhension, moins de stress. »
Soigner la qualité d’accueil
Quelques minutes plus tôt, c’est un petit garçon de 2 ans et demi qui a pris le volant de la voiturette pour rejoindre le bloc. « L’objectif est de rassurer au maximum l’enfant et que le temps de séparation avec les parents soit le plus court possible », explique Karine Dutertre, cadre supérieure du bloc opératoire.
Sur une inspiration du modèle déjà mis en place au centre hospitalier de Valenciennes, le Dr Nouri a souhaité appliquer l’idée à l’établissement castrogontérien. « Ce projet de qualité d’accueil des patients s’inscrit dans la réhabilitation améliorée de l’après chirurgie. Pour les adultes, cela passe par le fait de venir debout et non en brancard au bloc et pour les enfants en voiturette », indique le responsable du bloc opératoire. Un accueil et une prise en charge sur lesquels le directeur de l’hôpital est très attaché. « Nous sommes dans une volonté continue d’améliorer l’accueil de nos patients. C’est cette approche qualitative des équipes qui fait notre réputation », ajoute Patrick Plassais.
Dans ce service, ce sont 160 enfants de moins de 15 ans qui ont été accueillis en 2016. Limiter le stress, éviter la prémédication, laisser les brancards en chambre, conjuguer soin et jeu... autant d’enjeux en passe d’être réalisés par le personnel. « On sent les enfants plus détendus autant avant qu’après l’opération », constate Marie-Françoise, agent des services hospitaliers depuis quatre décennies.
Surmonter l’appréhension
Et en plus des deux voiturettes électriques pouvant être utilisées par les enfants, le service met aussi à disposition des tablettes sur lesquelles les jeunes patients peuvent jouer jusqu’à l’entrée au bloc. Un bloc dans lequel ils peuvent aussi être accompagnés de leur doudou. « On ne force jamais. Il n’y a aucune obligation », reprend Karine Dutertre.
Au vu des sourires affichés par les enfants à l’heure de rejoindre la salle d’opération, le pari de faire tomber l’appréhension est hautement relevé.
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