Leucémie aiguë myéloïde. Derrière ce nom un peu barbare se cache la maladie qui a été diagnostiquée à Lucie Lamy en mars 2013, après l’apparition de boutons à différents endroits du corps.
Un choc pour cette maman de deux petites filles qui avaient à l’époque sept et deux ans. « Sans me dire que mon pronostic vital était engagé, les médecins m’ont conseillé de me marier avec mon compagnon, au cas où... »
Une greffe indispensable
Débutent alors les séances de chimiothérapie en chambre stérile, des périodes de plusieurs semaines sans pouvoir sortir de l’hôpital. Par chance, le traitement s’avère efficace et Lucie reprend même le travail, à mi-temps thérapeutique, en mars 2014. «C’était important. J’étais jeune, j’allais mieux, il le fallait.»
Les médecins avaient cependant prévenu la Marignéenne : en cas de rechute, la greffe serait nécessaire. Et ce fut malheureusement le cas. « Mi-décembre, les bilans n’étaient pas bons. La chimio était alors indispensable pour détruire les cellules cancéreuses avant la greffe.» Cette dernière a eu lieu le 23 avril 2015 puis, pendant un mois et demi environ, Lucie n’a pas quitté sa chambre stérile. « Tout s’est relativement bien passé si ce n’est que j’étais terriblement fatiguée. Le moindre effort comme monter les escaliers, prendre ma douche, consommait toute mon énergie. Heureusement, nous avons pu compter sur le soutien de nos proches.» Ces derniers ont en effet à l’époque financé des heures de ménage indispensables à la famille puisque Lucie ne pouvait par exemple pas être au contact de la poussière.
Une rechute « injuste »
Et alors que Lucie devait reprendre le travail début mai 2018, le sort s’est de nouveau acharné sur cette jeune femme au courage et à la détermination malgré tout assurés. « Mi-avril on m’a annoncé que mon bilan était perturbé. Je n’avais aucun signe alors je ne me suis pas inquiétée. Et finalement, le 23 avril, trois ans jour pour jour après la greffe, le myélogramme a confirmé que 25% des cellules étaient cancéreuses. J’étais de nouveau en rechute. »
Une annonce brutale pour Lucie, et encore inexpliquée pour les médecins car ce sont des cellules appartenant à Lucie, et non celles du donneur, qui sont réapparues malades.
Cette jeune maman avoue qu’elle « ne pensait plus au rejet ». « J’avais le sentiment d’une injustice totale mais je suis jeune, j’ai des enfants un mari, je n’ai pas le choix, je dois me battre. »
La suite de ce témoignage est à découvrir dans notre édition du 26 octobre 2018.
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