Après le séisme politique qui a vu l’actuel maire sortant de Laval, François Zocchetto, retirer sa candidature pour un deuxième mandat aux Municipales 2020, c’est Didier Pillon, adjoint au maire à la culture depuis 2014, qui a été choisi à bulletin secret, à une large majorité, pour mener campagne.
Un revirement de situation inattendu à Laval, et surtout, un rebondissement incroyable pour Didier Pillon, qui reste bien connu à Château-Gontier.
A propos de François Zochetto, Didier Pillon déclare :
Je crois qu’il a été victime d’un coup bas politique mais je ne porte pas de jugement sur l’affaire. Je fais la part des choses. Je m’inscris dans la continuité. Si je suis élu, ce sera mon dernier mandat. Il faut être raisonnable, j’aurai 68 ans dans six ans. Ce sera l’âge de la retraite.
La défaite de 2001 effacée
Didier Pillon ne pensait pas tenter à nouveau sa chance aux Municipales après sa défaite il y a 19 ans :
En politique, je ne dirais pas qu’il ne faut jamais désespérer. Mais il ne faut jamais dire jamais.
Didier Pillon, 61 ans, formateur pour des chefs d’entreprise au sein du réseau national Association pour le progrès du management, revient sur la scène politique locale, 19 ans après avoir été battu aux Municipales en 2001 à Château-Gontier, par l’actuel maire Philippe Henry, de treize ans son cadet.
Didier Pillon était alors adjoint au maire de l’époque Jean Arthuis, depuis 1995. Il avait en charge les finances et l’administration générale. Il s’était par ailleurs beaucoup investi au niveau de la culture, en finalisant le projet de création du théâtre des Ursulines. Il était le président de l’association Le Carré, scène nationale. Tout naturellement, Jean Arthuis l’avait pressenti pour lui succéder.
Mais je n’avais pas mesuré à quel point les habitants étaient attachés à ce que leur maire soit un Castrogontérien, moi j’étais Lavallois d’origine. Je vis d’ailleurs à Laval, ce qui fait que j’ai moins de pression pour les Municipales de 2020.
Il a gardé des amitiés à Château-Gontier
En 2001, après avoir donc essuyé ce revers, Didier Pillon s’est détourné de la politique. « Je voulais arrêter. » Il s’est tourné, notamment, vers la radio en animant une émission de musique classique pendant plusieurs années, jusqu’à ce que, en 2008, François D’Aubert vienne le chercher pour monter une liste à Laval face à Guillaume Garot. « On sera restés dans l’opposition six ans. »
De son échec de 2001, Didier Pillon dit avoir tourné la page :
Il n’y a pas de rivalité avec Philippe Henry. Quand on se voit, on se tutoie. Les rapports sont bons. Je connais encore des personnes à Château-Gontier que j’apprécie de revoir, notamment au Carré.
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