Si vous franchissez la porte d'entrée de Louis Lemesle, vos yeux se porteront forcément sur un immense cadre mettant en avant son portrait et celui du chanteur Johnny Hallyday.
Cet habitant de Segré qui a fêté ses 73 ans le 31 janvier dernier est discret sur sa passion pour le chanteur disparu le 5 décembre 2017.
« C'était un chanteur à part », explique celui qui a travaillé à Paulstra de 1973 à 2011. « Il savait d'où il venait et il respectait son public. Si l'on n'était pas là, il ne serait pas là. »
Fan depuis ses débuts
Pour cet homme impliqué dans l'associatif à Saint-Vincent-de-Paul, L'Outil en Main ou encore à l'ESSHA Athlétisme, la passion pour « l'idole des jeunes », est venue dans les années 1960 lorsqu'il entendait les débuts de l'artiste à la radio et ses premiers succès comme Retiens la nuit (sorti en 1961).
« J'allais souvent le voir en concert à La Beaujoire de Nantes. Je me souviens aussi des 50 ans au parc des Princes, en 1993. Il s'est frayé un chemin à travers la foule. On a été bousculés. »
Généreux, celui qui est né au Bois I à Noyant-la-Gravoyère a aussi parfois fait profiter sa famille, comme lorsqu'il a offert une place à son beau-frère et sa sœur pour un concert à La Membrolle. « Tout le monde n'aime pas le personnage mais moi j'aimais son interprétation et sa présence sur scène, qui était phénoménale. Quand on voit Johnny arriver, les autres ont disparu. »
Au total, il estime avoir vu le rockeur une dizaine de fois. « Je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler. » Louis possède quelques objets à l'effigie du chanteur tels qu'une lampe ou un cadre avec un disque doré. Sans oublier de multiples livres, CD, DVD.
Touché par son décès
Il raconte également comment il a appris la disparition de Johnny Hallyday, en 2017.
« Je venais de me lever. On m'appelle sur mon téléphone fixe. On me dit que Johnny est mort. On a parlé de lui à la télévision comme si c'était un chef d'État. Ça m'a touché, ce matin-là je n'ai pas bougé de la matinée. J'ai aussi vu les obsèques en direct. »
Depuis, il essaie de ne plus en parler et poursuit sa passion en écoutant son répertoire quand il le souhaite et regardant des documentaires et reportages en lien avec la star. « Quand il y en a un qui passe à la TV, je regarde. »
Avant Johnny Hallyday, Louis Lemesle avait déjà vu en concert, à Angers, Joe Dassin mais aussi les groupes Pink Floyd et Genesis, à Nantes. « Mais Johnny Hallyday est mon chanteur préféré. Aucun ne m'a marqué autant que lui. »
Quand on lui demande d'ailleurs de citer ses trois chansons préférées de la personnalité française, le choix est difficile. Il va au-delà de ce chiffre, citant Requiem pour un fou, Derrière l'amour, Ma gueule, Mon p'tit loup (ça va faire mal), L'envie ou encore Le pénitencier.
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