Ancien directeur d’agence et d’un groupe bancaire, aujourd’hui à la retraite, Yves Picard, 69 ans, possède de bonnes connaissances juridiques. « Après avoir rencontré la juge du tribunal d’instance, je m’étais mis conciliateur de justice, pendant quelques années. Mais un souci de santé, en 2010, suivi d’un accident de voiture, m’ont fait arrêté cette activité, qui nécessite d’être en forme pour régler des litiges souvent de voisinage », confie Yves Picard.
Mais pas question pour autant de ne rien faire, et de se replier sur soi. Non. Le Cosséen veut conserver du lien social, lui qui a connu, par le passé, une activité riche dans le cadre professionnel l’amenant à se déplacer en France (Granville, Saint-Lô, La Flèche, Le Mans, Alençon, Laval). L’idée lui vient alors de proposer ses services pour rédiger le courrier des gens, qui ont beaucoup de mal avec le français : « 7 % de la population ne maîtrise ni la lecture, ni l’écriture ni le calcul. Internet peut soulager en démasquant les fautes d’orthographe mais 25 % des foyers n’en sont pas encore équipés. »
« Je ne m’oppose
pas à la demande »
Yves Picard aime la langue de Molières, écrire : « C’est de famille, déclare-t-il. Ma fille aînée, Myriam écrit des bouquins en amateur, des recueils de poésie... » Ne souhaitant pas être auréolé du titre d’écrivain public, « un peu pompeux, et réservé aux professionnels », il s’est donc tourné vers la municipalité. Celle-ci l’a orienté vers le tissu associatif : « Depuis le mois d’avril 2017, je suis rédacteur bénévole au sein de Familles rurales. » Les gens qui viennent le voir sont originaires du coin : Cossé-le-Vivien, Astillé, Courbeveille. « Je reçois sur un créneau horaire. Je ne m’oppose pas à la demande. Je donne un avis aux personnes qui viennent me voir. Si ce n’est pas défendable, je leur dis. »
L’activité a démarré doucement et s’est accélérée après le forum des associations en septembre 2017, lorsqu’Yves Picard s’est présenté. Le bouche à oreille a fait le reste. « En un an, j’ai eu treize demandes, C’est très variable ! La plupart des gens me demandent combien ils me doivent. Je leur réponds que c’est du bénévolat. »
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du 25 mai 2018.
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