L'école Jules-Aligand, à Bel-Air, a choisi les Jeux olympiques pour fil rouge cette année. Typhaine Soldé, qui pratique l'athlétisme à haut niveau, y a été scolarisée. Les élèves ont submergé de questions l'athlète handisport : celle-ci a répondu avec franchise aux nombreuses interrogations des enfants.
"À 10 ans, j'ai souffert d'un cancer du pied et, à la fin de l'année du CM2, il a fallu m'amputer de la jambe. Bien sûr, ça a été compliqué pour ma famille et mes amis, ils ont eu beaucoup de peine ; moi, il fallait me battre ! Ensuite, j'ai réappris à marcher et là je me suis dit : "Une fois que je saurai marcher seule, je reprendrai le sport"."
Du handball à l'athlétisme
La jeune fille a commencé par jouer au handball, comme gardienne, mais elle a été frustrée de ne pouvoir courir en raison des risques de blessures pour elle et les autres joueuses. Elle a commencé l'athlétisme à 15 ans. Elle a rapidement intégré l'équipe de France et est passée au haut niveau.
Typhaine Soldé a montré ses deux prothèses, prévues pour la pratique du saut en longueur et du sprint, ainsi que celle qu'elle porte dans la vie. "Ce sont des matériels très coûteux. Pour pouvoir pratiquer le sport, il faut un matériel fait pour le confort, pour ne pas avoir mal. C'est une association qui finance les lames, sinon je ne pourrais pas pratiquer ces disciplines."
Les Jeux olympiques ont été au centre de la discussion ; "Quand j'ai commencé le haut niveau, on m'a dit : "Tu es de la génération 2024 !" C'était impossible que je rate les Jeux de Paris. Je devais réaliser les quotas, j'y travaille. Je dois être performante ! "
Performer en vue des Jeux
Typhaine s'entraîne une à deux fois par jour, au centre de Tours. Elle fait partie des dix meilleures mondiales dans sa discipline et a participé à de nombreux championnats, dont les championnats d'Europe jeunes et les Jeux olympiques de Tokyo.
Étudiante en BTS Immobilier en alternance, la jeune femme a expliqué qu'elle conduit une voiture automatique - "plus facile avec la prothèse" - et qu'elle ne se sent pas différente des sportifs valides : "On a le même coach et les mêmes problématiques..."
Au niveau des adversaires, elle n'a pas peur : "Au moment de l'affrontement, je ne crains pas l'échec. Malgré la concurrence, on se soutient énormément." Soutenue par des préparateurs, un médecin rééducateur et un coach, la jeune athlète compte bien être présente le 31 août et le 2 septembre aux épreuves paralympiques, à Paris.
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