L’ONG revêt deux volets. L’association est tout d’abord un organisme agréé pour l’adoption. «Une trentaine de dossiers sont en cours», expliquent Patrick Pitz, trésorier, Monique Fournier, membre, et Patricia Bedouet, salariée de l’association.
Mais il n’est pas toujours simple de travailler avec les autorités haïtiennes. Les retards sont légion dans les adoptions. Les chiffres varient donc beaucoup d’une année sur l’autre. «Après le fort séisme en 2010, les adoptions étaient montées à 31. En 2014, c’était aussi une forte année avec 16 adoptions. » Mais depuis quelques années, c’est retombé. « L’an dernier, on en a compté quatre, celle d’avant huit, en 2016 cinq...»
300 élèves et une vingtaine d’employés
L’association œuvre aussi dans l’éducation. Elle gère une école primaire de plus de 200 élèves. «Quelques parrainages individuels nous permettaient d’envoyer des enfants dans des collèges poursuivre leurs études.» Alors, pour «offrir une chance à tous», l’ONG a donc décidé il y a trois ans, de créer un collège «de trois niveaux (pas quatre comme en France). Nous avons une classe par niveau : 7e, 8e et 9e.»
Pour la financer, ils font appel à des parrainages collectifs sur trois ans. L’association a besoin de 7 000 € par an pour les frais de fonctionnement d’une classe.
Le collège comprend 64 élèves. La première promotion va passer son examen final dans quelques semaines.
L’association emploie plus d’une vingtaine de personnes, dont six gèrent l’entretien des bâtiments, le reste étant les professeurs.
«Nous n’avons jamais voulu la gratuité. Nous demandons une participation aux parents, certes faible, mais en contrepartie on leur demande aussi d’aider en nature : aux travaux de peinture, etc.»
Le reste provient des dons de près de 3 000 sympathisants. Avec, il nourrissent les enfants également. «Nous n’avons pas de cantine, mais nous leur offrons un berlingot de lait et un morceau de pain. Pour beaucoup c’est le principal repas.»
Electrification et informatique
Le grand projet à venir de l’association est l’électrification. à Haïti, il n’y a pas d’électricité en continu. «Nous aimerions donc être indépendants du réseau national. Nous avons déjà une vingtaine de panneaux solaires. Nous avons un projet avec électricité sans frontière pour en installer d’autres. Aussi, nous aimerions créer une salle de travaux pratiques et d’informatique.»
Un crowdfunding a été ouvert à cet effet sur la plate forme Kisskissbankbank. «Il nous faudrait collecter 2 700 € avant août.»
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